Le mot du Président

Le mot du Président

Les plaisirs coupables sont essentiels à l’épanouissement de l’homo sapiens. A l’instar de dieu, de Desproges ou du football, il sont partout, omniscients, impossible de leur échapper ! Il y en a de toutes les tailles mais ils restent proportionnels, plus le plaisir est grand, plus la culpabilité est présente. Les petits rythment notre vie quotidienne : le carré de sucre dans le café, la crème fraîche dans les carbonaras, le steak avec les nouilles, la pâte à tartiner chocolat-noisette et ses substituts bio sans huile de palme (le sentiment de tricherie et de mauvaise foi y venant balayer la bonne conscience d’avoir ici inclut un geste écologique à un plaisir coupable… paradoxal homo sapiens !)

Les grands sont plus rares, se savourent et s’entretiennent comme le lait sur le feu. On ne peut se réjouir de la mort d’un homme. C’est immoral, voire amoral.
Non mais… quand il s’agit de Jean-Marie Lepen (ou Claude François mais c’est plus personnel), putain que c’est bon ! Bon comme un gros pain blanc aux yeux bleus bourré de gluten !!!

Pour sa 18ème édition le festival des canotiers explore les plaisirs coupables du cinéma de papa.
Ça tombe bien, Blier vient de mourir ! Non pas Les valseuses (trop facile), mais deux films tout de même : Calmos le 4 juin et Buffet froid le 6 juin (plaisir++, coupable++, y’a Depardieu !).
Le Rocky Horror Picture Show de Jim Sharman s’imposera le 7 juin comme une évidence même si nous manqueront les ringards du studio Galande des années 90 (dont je fus), mais nous penserons bien fort à eux.

Autre hommage, impossible de rester fidèle à notre thématique sans évoquer la disparition de Michel Blanc. Mais nous avons décidé ici de prendre le contre-point du bronzé chauve au slip de laine gonflé de varech. Immense acteur, il fi t aussi de grands films et notre 18ème édition aura son chef d’œuvre.
Ce sera L’Exercice de l’Etat de Pierre Schoeller le 5 juin.

Le festival des canotiers 2025 sera une immense gourmandise cinématographique… et musicale (Petit Louis, Sabine Drabowich, Les Bernard, Claire Elzière et Dominique Cravic). Comme nous le rappellent les restes fossilisés de notre éducation Judéo-chrétienne d’avant 1789, celle-ci est un vilain défaut d’autant que la manifestation, ne boudons pas notre plaisir, se déroulera comme d’habitude sur le parvis de l’église Notre-Dame-de-La Croix.
J’en profite ici pour remercier une fois encore la paroisse de Ménilmontant pour leur soutien indéfectible ainsi que son aimable curé pour la bienveillante absolution de nos potaches pitreries.

Ronchonnez ronchonchons… Et nous vaincrons.
Tonton Fernand, votre président